Le respect des animaux
Asalam Aleykoum,
Suite à l´affaire de Oscar le chat, petit chaton de 5 mois torturés et projeté en l´air à Marseille, j´ai recherché des hadiths concernant le respect des animaux.
Pour plus d´infos sur Oscar le chat, cliquer sur le lien : link
L’Islam ne s’est pas contenté de garantir les droits de l’homme, il a également pensé aux animaux et leur a donné des droits dont la violation peut conduire en Enfer. Parmi ces droits :
Leur donner à manger et éviter de les priver de nourriture et de boisson jusqu’à la mort. Le Prophète r dit : « Une femme avait martyrisé une chatte en l’enfermant et la laissant mourir (de faim). À cause de cela, cette femme alla en Enfer, parce qu’elle ne l’avait ni nourrie, ni fait boire quand elle était enfermée et qu’elle ne l’avait pas laissée (non plus) manger des insectes de la terre. » Al-Bukhârî (3/1550), hadith n°1958.
Être bon à leur égard et éviter de les torturer ou de les faire souffrir en les surchargeant. Passant à côté d’un chameau qui s’était affaissé sous le poids de sa charge, le Prophète dit : « Craignez Allah vis-à-vis de ces bestiaux qui ne parlent pas, utilisez-les comme montures en prenant soin d’eux et mangez-les également en prenant soin d’eux. » Ibn Khuzaïma (4/143), hadith n°2545.
Ne pas s’amuser à leurs dépens. Ibn Omar t passant près de jeunes Qurayshites qui avaient attaché un oiseau et le prenaient pour cible leur dit : « Qui a fait cela ? Qu’Allah maudisse ceux qui ont fait cela, car j’ai entendu le Messager d’Allah r dire : « Maudit soit celui qui prend un être vivant pour cible. » Muslim (3/1550), hadith n°1958.
Ne pas les mutiler, car le Prophète dit : « Maudit soit celui qui mutile les animaux. » Muslim (3/1550), hadith n°1958.
Ne pas les effrayer, ni leur faire du mal, ni les terroriser. Abdur-Rahman ibn Abdullah rapporte que son père a dit : « Alors que nous étions avec le Messager d’Allah au cours d’un voyage, il se retira pour faire ses besoins ; c’est alors que nous vîmes un guêpier accompagné de deux petits. Nous prîmes ses deux petits et le guêpier vint vers nous et se mit à agiter et étendre ses ailes. C’est alors que le Prophète revint et dit : « Qui a affligé cet oiseau en prenant ses petits ? Remettez-lui ses oiselets ». Il vit aussi une fourmilière que nous avions brûlée et demanda : Qui a brûlé ceci ? -C’est nous, répondîmes-nous. « Il ne sied qu’au Seigneur du Feu de punir par le feu ! » [5] dit-il. » Abû Dâwûd (2/7889), hadith n°5268.
Cette parole du Prophète est une interdiction sans appel de châtier quelqu'un par le feu. L'Islam l'interdit donc, ce qui ne fut malheureusement pas le cas pour l'Église catholique, qui institutionnalisa en 1184, lors du Synode de Vérone, l'usage du bûcher pour punir l'hérésie. Cette pratique fut réaffirmée par le Synode de Toulouse en 1224 et par nombre d'autorités ecclésiastiques jusqu'au XVIIe°siècle. Le bûcher fut alors utilisé contre les albigeois au XIIIe siècle ou par l'Inquisition, qui brûlait hérétiques et sorcières, juifs et homosexuels. Ainsi en était-il de l'Inquisition espagnole, instaurée en 1480 (après la reconquête de l'Espagne musulmane par les catholiques), et dirigée, surtout à ses débuts, contre les juifs et musulmans convertis (de force…) au catholicisme (puisqu'ils étaient suspectés de ne pas avoir été sincères dans leur conversion…) ; l'inquisition espagnole fut définitivement abolie en… 1834. En France, le bûcher fut notamment utilisé à l'encontre des protestants pendant les guerres de religion qui les opposèrent aux catholiques et ravagèrent le pays dans la seconde moitié du XVIe siècle (note du correcteur).
Lorsqu’on veut profiter de la chair des bestiaux licites destinés à être égorgés, l’Islam recommande de ne pas prolonger leur souffrance, d’éviter d’aiguiser le couteau devant la bête ou d’égorger une autre bête alors qu’elle regarde, et de ne pas briser son cou, ni la dépouiller avant qu’elle ne soit morte. Le Prophète dit : « Allah a prescrit la bienfaisance en toute chose : ainsi si vous tuez, tuez convenablement et si vous égorgez, faites-le avec soin : que l'on aiguise la lame et qu'on épargne à la bête la souffrance. » Muslim (3/1548), hadith n°1955.
L’Islam a cependant permis de tuer certains animaux et insectes dangereux pour l’homme, afin de préserver sa vie qui est prioritaire sur celle de ces animaux et insectes, car il est plus noble que ces bêtes auprès d’Allah.